Les États-Unis ont une fois de plus opposé leur veto à une résolution de l’ONU appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la bande de Gaza.
Le grand bienfaiteur d’Israël a utilisé mardi son veto au Conseil de sécurité des Nations unies pour bloquer le projet préparé par l’Algérie.
C’est la troisième fois que Washington s’oppose à une telle résolution depuis qu’Israël a déclenché sa sanglante machine de guerre à Gaza début octobre.
Les représentants de 13 pays au Conseil de sécurité composé de 15 membres ont voté en faveur de la résolution. La Grande-Bretagne s'est abstenue.
L’envoyé palestinien auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a condamné le veto américain comme étant « absolument imprudent et dangereux ».
« Le message passé aujourd'hui à Israël avec ce veto est qu'il peut continuer à commettre des meurtres en toute impunité », a-t-il déclaré dans une déclaration au Conseil de sécurité.
Dans ses remarques devant le Conseil de sécurité après que les États-Unis ont exercé leur droit de veto, l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a prétendu qu’appeler à un cessez-le-feu immédiat à Gaza était « un vœu pieux et irresponsable ».
Elle a prétendu qu'une telle action de la part des Nations unies pourrait étouffer les efforts diplomatiques visant à négocier un accord entre le Hamas et Israël pour une pause dans la guerre.
« Chers collègues, au cours des dernières semaines, nous avons indiqué très clairement que la résolution soumise au Conseil n’atteindrait pas l’objectif d’une paix durable et pourrait en fait aller à l’encontre de cet objectif », a déclaré Thomas-Greenfield.
Avant le vote, Amar Bendjama, l'ambassadeur d'Algérie auprès de l'ONU, a déclaré au Conseil : « Un vote en faveur de ce projet de résolution est un soutien au droit à la vie des Palestiniens. »
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« À l’inverse, voter contre est considéré d’une approbation de la violence brutale et des punitions collectives qui leur sont infligées. »
Les États-Unis avaient plus tôt menacé de bloquer le projet de résolution proposée par l’Algérie.
La sauvagerie d’Israël à Gaza a commencé le 7 octobre 2023, après que le Hamas a mené l’opération surprise Tempête d’Al-Aqsa contre les occupants.
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Jusqu’à présent, le régime a tué plus de 29 000 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, et en a blessé environ 70 000 autres à Gaza.
Washington a depuis fourni au régime plus de 10 000 tonnes de matériel militaire.
Les États-Unis ont opposé leur veto à des projets de résolution similaires de l'ONU pour un cessez-le-feu en octobre et en décembre.
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